Par  Valérie Sasportas | Mis à jour

GUIDE DE VOYAGE – À quelques kilomètres de la frontière avec Haïti, le sud-ouest de ce pays des Grandes Antilles est une perle du tourisme vert. À explorer d’urgence.

Stupéfiant. Au pied de la forêt tropicale humide dont le manteau brumeux enveloppe les arbres, la mer des Caraïbes avale en gros rouleaux la plage de graviers ; ils frémissent dans le ressac fumant d’écume. Un panneau indique: «Paraiso». «Paradis», c’est le nom du village que lui donnèrent jadis les Haïtiens, dont le pays est distant d’à peine quelques kilomètres derrière la sierra de Bahoruco, soit la chaîne de la Selle du côté d’Haïti. Toutes les nuances de bleu du larimar sont dans ce rivage sauvage du sud-ouest de la République dominicaine. La pierre minérale endémique de la région semble avoir absorbé l’ensemble des couleurs des rivières qui dévalent jusqu’à l’océan les montagnes trouées de grottes et de cascades des provinces de Bahoruco et de Barahona. «Ce qui est bien, ici, c’est qu’on peut prendre un bain de mer et se dessaler dans la rivière», se réjouit Carlos, notre guide originaire de ce Sud-Ouest fier et si différent du tourisme balnéaire de Punta Cana.

Sept rivières prennent leur source dans la forêt de Cachote pour ravitailler les villes côtières en contrebas. Et «la plus courte rivière du monde – 500 mètres – se trouve à Los Patos», s’enorgueillit Carlos, qui nous précède sur le site. Une eau douce, fraîche et limpide jaillit des bois, forme un étonnant lagon devant les galets blancs et l’océan. Los Patos: un spot du week-end pour les familles dominicaines, aménagé avec tables et chaises en plastique coloré. Tout autour, des paillotes pleines de stickers à l’effigie du Christ et crachant du merengue proposent un «fast-food» local. On imagine les lieux festifs. Nous sommes venus un matin. Trop tôt: l’endroit était encore jonché de détritus. Difficile de comprendre que l’on puisse ainsi souiller une nature enchanteresse. Cela désole notre guide qui vient ici depuis vingt ans, faisant halte dès qu’il le peut dans un joyau de l’hôtellerie tropicale: la Casa Bonita. (…)


http://www.lefigaro.fr/voyages/2019/01/22/30003-20190122ARTFIG00241-barahona-l-autre-republique-dominicaine.php

 

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